mardi 7 septembre 2010

oh oui!!!


Carlos Ruiz Zafon. Ces trois noms ensemble signifient désormais beaucoup pour moi. Je me suis cet été plongé dans "L'ombre du vent". Une découverte incroyable! Un nouvel auteur à suivre.

Nous suivons l'histoire de Daniel, enfant de 8 ans dans l'Espagne franquiste. Il vit avec son père, dans le souvenir oppressant d'une mère décédée. Un jour, son père l'emmène au cimetière des livres oubliés, où Daniel trouve, perdu dans des méandres labyrinthiques, le livre "l'ombre du vent".

Mais ce livre n'a pas été transposé là par hasard, et Daniel devra, en plus de vivre sa vie, protéger ce livre, comme on se doit de protéger la littérature en général, garante de la survie de l'imaginaire et de l'espoir.

Car ce livre ne se contente pas d'être un roman fantastique à part entière, plein de mystère et parfois de suspens. C'est aussi un roman nostalgique sur la vie d'un garçon qui devient un homme, avec ses désillusions et ses bonheurs. C'est avant tout un cri d'amour à la littérature, à ces histoires qui nous prennent l'imagination, à l'intrication de l'imaginaire et de la vie des amoureux de la lecture.

Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant plu! je dois avouer avoir même pleurer de bonheur quand Daniel et son père recueillent... Mais chut, j'en ai déjà trop dit...

Cerise sur le Carax (auteur du roman mystère dans le livre), la suite est disponible...

un hommage (un peu trop?) appuyé


"L'ombre d'Edgar Poe" de Matthew Pearl. J'ai toujours aimé le grand Edgar, alors quand on m'a offert ce livre, j'en aurais bondi de joie! L'auteur est un habitué des hommages. Son livre "Le cercle de Dante" se servait déjà de "la Divine Comédie" pour monter une enquête des plus intéressantes.

Les ingrédients sont ici les mêmes. Il y a un auteur dont on repère les grandes lignes de l'écriture (ici Poe, avec son affection pour les hasards, l'absurdité, les conventions sociales à briser, les héros qui persévèrent envers et contre tout, même la raison), une enquête à résoudre, une passion pour l'auteur en question mise en scène dans l'histoire.

Je dois l'avouer, j'en ai presque eu l'impression de lire du Edgar Allan Poe! Tout y était, même les clins d'oeil aux histoires extraordinaires. Pour les amateurs, ce livre est à lire.

Cependant, je me permettrai ici une petite critique. Matthew Pearl rend hommage à de grands auteurs en les adaptant dans des polars. Il reprend leurs écritures et leurs conventions. Même si les bonnes idées sont toujours copiées, les grands créateurs sont ceux qui savent les mettre à leur sauce. Plutôt que de copier de grands styles (ce qu'il fait très bien je l'avoue), pourquoi ne pas créer le sien, pour inspirer d'autres auteurs à son tour? A rester dans l'ombre des grands auteurs, il n'en sera jamais vraiment un.

la rentrée après l'été


La rentrée est déjà là. A croire que les étés passent toujours trop vite pour qu'on prenne le temps d'écrire un petit texte, alors que septembre, pourtant plus chargé, voit ce moment d'écriture arriver!

De nombreux livres cet été, sous le soleil et aussi la pluie. Pourtant, je n'en retiens que trois. Je vais ici parler de l'un d'eux. Un classique, que j'ai aimé relire: Alice au pays des merveilles... Rien à voir avec la sucrerie nauséabonde de Tim Burton. Je parle ici du livre, le wonderland de Lewis Carroll.

Une ode à l'absurde de l'enfance, à l'inconstance des rêves. Ce livre nous mène dans des méandres, qui, pour être aimés, supposent qu'on abandonne enfin notre rationalité d'adulte. Evidemment, Alice elle aussi pose des questions à ce qu'elle rencontre (vivant ou non), mais ça ne sont jamais celles que nous poserions nous, adulte.

Comme quoi, il faut connaître ses classiques!