vendredi 16 juillet 2010

A B C D U(ngerer)


Je laisse ici un petit livre merveilleux pour les amoureux de Tomi Ungerer. Son abécédaire retrace sa vie, ses goûts, ses lecture, son envie pour la création.
Pour chaque lettre (que l'illustrateur a dessinée), on trouve une page gauche pour les réflexions de l'auteur, et une page droite dédiée à l'enfant dévorant ces pages (ou à nos coeurs d'adultes sachant encore rêver).Ungerer y pousse le lecteur à créer sur le sujet de ces pages.
Petite cerise de fin d'ouvrage, quatre pages sont laissées au lecteur. C'est à nous qu'il incombe de finir cet abécédaire, au-delà du Z donc, pour aller au-delà des mots?

La vraie fin du livre est un jeu de l'oie pas comme les autres, dont les règles ont été faites par Ungerer. Voilà s'il en était besoin une autre preuve que cet écrivain joue et jouera toujours avec les codes des livres, quels qu'ils soient. Pour notre plaisir de grands gamins...

lundi 12 juillet 2010

Pour rire ou rêver


Bien qu'en pleine séance de "L'ombre d'Edgar Poe", je laisse une petite note sur un livre qui m'a joliment faite rêver il y a une semaine.

Le "manuel de Sorcière" de Selene Silvermind, édité par Le pré aux clercs. Cette maison d'édition éditent de magnifiques livres, dont certains ésotériques (avec l'air faussement véridique, mais hautement imaginatif). Celui-ci en fait partie. Sorte de guide à l'usage des sorcières débutantes, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour construire votre baguette, choisir votre style de sorcellerie, avec code morale à la clef.
Bien qu'un peu trop tendance "Charmed" à mon goût, ce livre était parfait pour commencer les vacances, m'intéresser aux phases de la Lune, et me faire rester devant des étales d'herbes et plantes aromatiques des marchés de l'été.
Une jolie lecture donc. Je doute que vous deveniez sorcier en le lisant, mais un peu d'ouverture d'esprit ne fait jamais de mal. Et puis, pour mettre en place un personnage de sorcière dans un jeu de rôle, c'est parfait!

Un dernier conseil, aller sur le site "le pré aux clercs", non seulement il est bien fait, mais je bave d'envie devant de nombreuses nouveautés...

Une île hors vacances scolaires


Des polars... Depuis la lecture des romans de James Ellroy il y a déjà quelques années, je ne m'y étais pas remise. Le roman noir peuplé de créatures férocement humaines et déglinguées, j'en avais profité avec bonheur, mais dans l'excès.
Il y a environ deux mois, un livre m'a redonné cette envie. Mais j'ai suivi une autre voie que celle du grand maître de Los Angeles. Pendant ces quelques années, les livres ont un peu changé. Il était temps pour moi de découvrir le nouveau visage des enquêtes en imper de mauvaise facture.

Shutter Island de Dennis Lehane. Je n'avais alors pas vu le film, et mon frère pensait que ce livre me plairait. Il avait raison. Parfait pour reprendre le polar quand on a pris d'autres habitudes, telle l'écriture de Robin Hobb.

Shutter Island est très bien écrit. Cela représente à mon goût sa plus grande force. On se laisse bercer par ces mots fluides, générateurs d'images. Nous sommes dans la tête de Teddy, et en même temps dans les yeux de son observateur, le docteur Sheenan. Je m'arrêterai là pour l'histoire, car dévoiler ne serait-ce qu'un peu, c'est déjà trop en dire.
De dédales en détours, je me suis laissée envoûter par le cerveau torturé de Teddy, par son amour perdu, par sa tristesse. Un polar claustrophobe, malgré tout intimiste, et qui prend le pari de ne finalement pas vraiment ressembler à un polar.
Décidément, ces nouvelles générations d'enquêtes me plaisent, vivement la prochaine.