lundi 1 novembre 2010

un peu de nostalgie


Les vacances de la Toussaint ont toujours un goût un peu étrange, teinté de sucre, de pluie et de réflexion. C'est dans cette humeur que j'ai relue des livres de Roald Dahl. Notamment "Un conte peut en cacher un autre". Même si beaucoup de ces livres ont ce génie qui nous permet de rire tout en s'émerveillant, celui-ci reste mon préféré.

Qui n'a jamais eu envie de dire à Boucle d'or qu'elle était mal élevée, de crier au petit chaperon rouge de ne pas se laisser faire? Roald Dahl évacue toutes les frustrations de notre enfance concernant les contes.

Il laisse entre ces lignes un génie du burlesque que ne font que renforcer les rimes qui parcourent l'ouvrage. Roald Dahl, en plus d'avoir de l'humour, écrivait très bien. Ses livres se lisent avec plaisir. "Un conte peut en cacher un autre" est une merveille, à relire dès que le spleen s'installe, pour le chasser à coup de petit chaperon armée jusqu'aux dents.

mardi 7 septembre 2010

oh oui!!!


Carlos Ruiz Zafon. Ces trois noms ensemble signifient désormais beaucoup pour moi. Je me suis cet été plongé dans "L'ombre du vent". Une découverte incroyable! Un nouvel auteur à suivre.

Nous suivons l'histoire de Daniel, enfant de 8 ans dans l'Espagne franquiste. Il vit avec son père, dans le souvenir oppressant d'une mère décédée. Un jour, son père l'emmène au cimetière des livres oubliés, où Daniel trouve, perdu dans des méandres labyrinthiques, le livre "l'ombre du vent".

Mais ce livre n'a pas été transposé là par hasard, et Daniel devra, en plus de vivre sa vie, protéger ce livre, comme on se doit de protéger la littérature en général, garante de la survie de l'imaginaire et de l'espoir.

Car ce livre ne se contente pas d'être un roman fantastique à part entière, plein de mystère et parfois de suspens. C'est aussi un roman nostalgique sur la vie d'un garçon qui devient un homme, avec ses désillusions et ses bonheurs. C'est avant tout un cri d'amour à la littérature, à ces histoires qui nous prennent l'imagination, à l'intrication de l'imaginaire et de la vie des amoureux de la lecture.

Cela faisait longtemps qu'un livre ne m'avait pas autant plu! je dois avouer avoir même pleurer de bonheur quand Daniel et son père recueillent... Mais chut, j'en ai déjà trop dit...

Cerise sur le Carax (auteur du roman mystère dans le livre), la suite est disponible...

un hommage (un peu trop?) appuyé


"L'ombre d'Edgar Poe" de Matthew Pearl. J'ai toujours aimé le grand Edgar, alors quand on m'a offert ce livre, j'en aurais bondi de joie! L'auteur est un habitué des hommages. Son livre "Le cercle de Dante" se servait déjà de "la Divine Comédie" pour monter une enquête des plus intéressantes.

Les ingrédients sont ici les mêmes. Il y a un auteur dont on repère les grandes lignes de l'écriture (ici Poe, avec son affection pour les hasards, l'absurdité, les conventions sociales à briser, les héros qui persévèrent envers et contre tout, même la raison), une enquête à résoudre, une passion pour l'auteur en question mise en scène dans l'histoire.

Je dois l'avouer, j'en ai presque eu l'impression de lire du Edgar Allan Poe! Tout y était, même les clins d'oeil aux histoires extraordinaires. Pour les amateurs, ce livre est à lire.

Cependant, je me permettrai ici une petite critique. Matthew Pearl rend hommage à de grands auteurs en les adaptant dans des polars. Il reprend leurs écritures et leurs conventions. Même si les bonnes idées sont toujours copiées, les grands créateurs sont ceux qui savent les mettre à leur sauce. Plutôt que de copier de grands styles (ce qu'il fait très bien je l'avoue), pourquoi ne pas créer le sien, pour inspirer d'autres auteurs à son tour? A rester dans l'ombre des grands auteurs, il n'en sera jamais vraiment un.

la rentrée après l'été


La rentrée est déjà là. A croire que les étés passent toujours trop vite pour qu'on prenne le temps d'écrire un petit texte, alors que septembre, pourtant plus chargé, voit ce moment d'écriture arriver!

De nombreux livres cet été, sous le soleil et aussi la pluie. Pourtant, je n'en retiens que trois. Je vais ici parler de l'un d'eux. Un classique, que j'ai aimé relire: Alice au pays des merveilles... Rien à voir avec la sucrerie nauséabonde de Tim Burton. Je parle ici du livre, le wonderland de Lewis Carroll.

Une ode à l'absurde de l'enfance, à l'inconstance des rêves. Ce livre nous mène dans des méandres, qui, pour être aimés, supposent qu'on abandonne enfin notre rationalité d'adulte. Evidemment, Alice elle aussi pose des questions à ce qu'elle rencontre (vivant ou non), mais ça ne sont jamais celles que nous poserions nous, adulte.

Comme quoi, il faut connaître ses classiques!

vendredi 16 juillet 2010

A B C D U(ngerer)


Je laisse ici un petit livre merveilleux pour les amoureux de Tomi Ungerer. Son abécédaire retrace sa vie, ses goûts, ses lecture, son envie pour la création.
Pour chaque lettre (que l'illustrateur a dessinée), on trouve une page gauche pour les réflexions de l'auteur, et une page droite dédiée à l'enfant dévorant ces pages (ou à nos coeurs d'adultes sachant encore rêver).Ungerer y pousse le lecteur à créer sur le sujet de ces pages.
Petite cerise de fin d'ouvrage, quatre pages sont laissées au lecteur. C'est à nous qu'il incombe de finir cet abécédaire, au-delà du Z donc, pour aller au-delà des mots?

La vraie fin du livre est un jeu de l'oie pas comme les autres, dont les règles ont été faites par Ungerer. Voilà s'il en était besoin une autre preuve que cet écrivain joue et jouera toujours avec les codes des livres, quels qu'ils soient. Pour notre plaisir de grands gamins...

lundi 12 juillet 2010

Pour rire ou rêver


Bien qu'en pleine séance de "L'ombre d'Edgar Poe", je laisse une petite note sur un livre qui m'a joliment faite rêver il y a une semaine.

Le "manuel de Sorcière" de Selene Silvermind, édité par Le pré aux clercs. Cette maison d'édition éditent de magnifiques livres, dont certains ésotériques (avec l'air faussement véridique, mais hautement imaginatif). Celui-ci en fait partie. Sorte de guide à l'usage des sorcières débutantes, vous trouverez tout ce dont vous avez besoin pour construire votre baguette, choisir votre style de sorcellerie, avec code morale à la clef.
Bien qu'un peu trop tendance "Charmed" à mon goût, ce livre était parfait pour commencer les vacances, m'intéresser aux phases de la Lune, et me faire rester devant des étales d'herbes et plantes aromatiques des marchés de l'été.
Une jolie lecture donc. Je doute que vous deveniez sorcier en le lisant, mais un peu d'ouverture d'esprit ne fait jamais de mal. Et puis, pour mettre en place un personnage de sorcière dans un jeu de rôle, c'est parfait!

Un dernier conseil, aller sur le site "le pré aux clercs", non seulement il est bien fait, mais je bave d'envie devant de nombreuses nouveautés...

Une île hors vacances scolaires


Des polars... Depuis la lecture des romans de James Ellroy il y a déjà quelques années, je ne m'y étais pas remise. Le roman noir peuplé de créatures férocement humaines et déglinguées, j'en avais profité avec bonheur, mais dans l'excès.
Il y a environ deux mois, un livre m'a redonné cette envie. Mais j'ai suivi une autre voie que celle du grand maître de Los Angeles. Pendant ces quelques années, les livres ont un peu changé. Il était temps pour moi de découvrir le nouveau visage des enquêtes en imper de mauvaise facture.

Shutter Island de Dennis Lehane. Je n'avais alors pas vu le film, et mon frère pensait que ce livre me plairait. Il avait raison. Parfait pour reprendre le polar quand on a pris d'autres habitudes, telle l'écriture de Robin Hobb.

Shutter Island est très bien écrit. Cela représente à mon goût sa plus grande force. On se laisse bercer par ces mots fluides, générateurs d'images. Nous sommes dans la tête de Teddy, et en même temps dans les yeux de son observateur, le docteur Sheenan. Je m'arrêterai là pour l'histoire, car dévoiler ne serait-ce qu'un peu, c'est déjà trop en dire.
De dédales en détours, je me suis laissée envoûter par le cerveau torturé de Teddy, par son amour perdu, par sa tristesse. Un polar claustrophobe, malgré tout intimiste, et qui prend le pari de ne finalement pas vraiment ressembler à un polar.
Décidément, ces nouvelles générations d'enquêtes me plaisent, vivement la prochaine.

mercredi 2 juin 2010

n'éteins pas la lumière...

Ne vous fiez pas à l'appellation "Luc Besson présente". Même si vous n'aimez pas Taxi, ce livre n'a rien à voir.
Certes, ce n'est pas un chef d'oeuvre de la littérature, mais je vous le conseille fortement.
Une histoire sur le thème du passage à l'âge adulte. Un groupe d'enfants à la goonies (on est dans les années 80's, amis du syndrome peter pan, ce livre est fait pour vous) découvrent en jouant un cadavre atrocement mutilé. C'est le début d'une suite d'évènements mystérieux. Fan de "ça", le bonhomme nuit va vous réveiller quelques souvenirs.

Et pour cause.

L'auteur, Loïc Le Borgne a écrit un livre à lire deux fois. Une pour la découverte, l'autre pour tout revivre en sachant, en connaissant le fin mot de l'histoire.
Des retournements de situation maintiennent le suspens, le personnage principal m'a beaucoup plu. Reste un scène pouvant paraître un peu grand guignol, mais l'explication venant à la fin, tout se justifie.
Mais surtout, ce livre a une qualité rare. il m'a donné envie de lire d'autres livres. Il m'a donné envie de me relancer dans les polars. Alors, rien que pour cela, "Je suis ta nuit"est un bon livre à mes yeux.

samedi 29 mai 2010

Des fées (encore!)


Critiquer sans vraiment proposer une solution ne sert pas à grand chose. Non satisfaite de ma dernière lecture, j'ai cherché des livres sur les fées qui pourraient me plaire. J'en ai trouvé trois.

La petite faiseuse de Sandrine Gestin.
Critiquable sous de nombreux aspects, ce livre a l'avantage de rester dans l'imaginaire. Nous suivons une fée amnésique qui cherche son histoire à partir des objets qu'elle a trouvés à son réveil. Elle s'éveillera à ce qu'elle est par ses nombreuses rencontres. Les illustrations sont vraiment superbes et soutiennent l'histoire quand celle-ci tombe dans de l'attendu. Une jolie lecture.

Le guide du chasseur de fées de Edward Brasey.
Un livre entre le documentaire fiction et la littérature. Pour un peu, on se mettrait à y croire. Si, à la fin du livre, vous ne laissez pas un peu de lait près de votre cheminée pour ces esprits, alors je ne comprends pas (ou vous êtes simplement sain d'esprit...).

Pour finir, le traité de Faery de Ismaël Mérindol.
Je dois avouer ne pas encore en avoir fini la lecture. Pourtant, je passe un très bon moment. J'ai l'impression de tenir dans mes mains un incunable qui va m'ouvrir les portes de ce monde inconnu des fées. Et surtout m'avertir de ses dangers.

Trois livres vraiment différents pour un sujet souvent mal traité. Les fées ne sont pas un sous genre niais des légendes du Roi Arthur, et ne doivent surtout pas être traitées comme tel. Les fées font partie d'un imaginaire traditionnel, certes apparentées aux contes, mais qui a lu une fois les contes véritables du moyen âge sait que même des contes peuvent être effrayants. Alors pourquoi ne pas rendre leurs lettres de noblesse aux esprits ailés, toujours prompts à stimuler l'imaginaire?

vendredi 14 mai 2010

Des fées sans effet

Samedi dernier était un samedi bien mélancolique, puisque je devais passer mon week-end à travailler. Comme c'est généralement le cas dans ces moments là, je vais m'acheter un livre, que je suis sensée pouvoir lire dès que j'ai fini ce que je dois faire. Remontée de la motivation garantie.

Je décide donc, sans doute est-ce dans mon air du temps actuel, de trouver quelque chose sur des fées. Cela me fera rêver, et je fais une pause sur les esprits irlandais type farfadet. Je trouve un livre sur le sujet: "Fées et déesses", de Erlé Ferronnière et Aurélie Brunel. Je l'ai feuilleté rapidement dans le magasin. Les illustrations sont jolies. Je tombe sur une fée du nom de Presine. J'ai peut-être entre mes mains un vrai livre sur le sujet, pas une de ces compilations mal faite mélangeant allègrement fées, farfadets, sorcière, sans vrai renseignement sur le sujet.

J'avais tort.

Le livre est certes très joli, mais cela n'excuse pas tout. La première partie se tient à peu près. On y trouve du mélange d'héros irlandais, de sorcières de la légende d'Arhur (presque uniquement de la table ronde d'ailleurs, à croire que les fées n'existent que chez les celtes!), et du fourre-tout de conte moyen-moyenâgeux. Rien de révolutionnaire donc, mais les images sont belles, les histoires jolies. Il m'arrive parfois de ne pas en demander plus.

Là où je commence à me dire que l'éditeur se moque de moi, c'est lorsque j'arrive à cette merveilleuse double page kitchissime d'une femme à moitié nue (cela représente a priori les fées si l'on en croit ce livre), qui n'est pas sans rappeler l'univers baroque d'un vieux groupe de métal allemand des années 80. Mais quand, deux pages plus loin, le sujet du livre dévie complètement, j'ai désormais cette certitude un peu triste que l'éditeur est en train de rire aux éclats.

Les dessins montrent maintenant des petites filles avec des ailes, ou emmitouflées dans des feuilles d'arbres avec des sourires espiègles, à côté de gros oiseaux duveteux. Les photographies d'Anne Gédès me reviennent en tête. Incongrues dans un endroit pareil, je m'en sens presque mal à l'aise. Le pire réside ensuite dans le texte. On a changé la police, sans doute pour prendre plus de place car les auteurs n'avaient plus rien à dire. On balaie à tout va des stéréotypes comme "je suis l'inspiration au creux de l'oreiller", je garde les arbres et les fleurs, mais maintenant tu ne me vois plus.

Les fées sont donc des sortes de hippies minuscules à l'allure d'enfant de 4 à 10 ans, qui se frottent les yeux avec du baume "pour prendre l'apparence de simples femmes au regard des hommes".

Le livre sera joli sur l'étagère, mais c'est dommage, ce n'est pas pour cela que j'en achète. Préférez "Faery City" sur le sujet des fées qui peuplent le monde, mais écrit par Mathieu Gaborit et illustré par Amandine Labarre, c'est quand même autre chose.

jeudi 6 mai 2010

Des histoires qui font peur



Il est là, le nouveau, le grand Benjamin Lacombe!

Cette fois-ci, cet illustrateur de génie donne son trait pour ses nouvelles préférées d'Edgar Allan Poe (Le chat noir, L'île de la fée, Le coeur révélateur, La chute de la maison Usher, Le portrait oval et Morella).

Pour ceux qui aiment les ambiances étranges, pour ceux qui savent que ces nouvelles ont inventé le fantastique (bon, je l'admets, elles ne sont pas les seules mais elles y ont quand même bien contribué), l'alliance entre le genre burtonien décomplexé de Lacombe et horrifique chic d'Edgar est un vrai bonheur.

Pour des nouvelles si connues qu'il importe peu de poser dessus une image, je laisse ici quelques illustrations du livre, histoire de vous mettre l'eau à la bouche...

jeudi 8 avril 2010

Du bon sens (hexalogie...)


L'un des mes épisodes préférés de Sens vient de paraître. Sens mort est un vrai petit bijou, notamment par les améliorations que Romaric Briand a apportées. Globalement bien mieux écrit que le premier, on peut du même coup se laisser porter par ce monde.

Cerise sur l'ombre gâteau, le livre fait une constante référence au Petit Prince, livre qui m'aura faite rêvée bien des fois. Si vous vous souvenez de la fin de l'ouvrage, sachez que de la même façon, cette nouvelle partie de jeu de rôle n'est pas un moment de pur fou rire. Les joueurs sont confrontés à la pire chose qui puisse arriver à des héros de la Terre de Renaissance, un monde sans guerre.

Alors pourquoi jouer me direz-vous? Parce qu'un monde sans guerre ne veut pas dire que personne n'est à sauver. La dictature prend bien des formes, et il faudra aux bugs parfois bien plus que de la persuasion.

De plus, le livre a changé de format ainsi que de papier, rendant le plaisir de savourer la lecture plus intense. On peut retrouver le "nouveau" Sens renaissance qui réunit les deux premiers dans cette nouvelle forme, ce qui n'est pas pour me déplaire.

Je vous laisse avec une des illustrations de Valérie Nettavongs, qui donne vraiment à Sens un univers graphique. Loin de dévoiler et de polluer l'imaginaire, les dessins du livre donne plus à imaginer. Pour ceux qui me connaissent, il s'agit pour moi d'une grande qualité...

mercredi 10 mars 2010

des poèmes en relief


Qu'est-ce que la poésie? Est-ce un recueil de mots qui, derrière leur sujet, touchent par leur prosodie quelque chose de plus en nous, est-ce une ambiance, un ressenti?

Les livres de David Carter me font penser à de la poésie. Ces livres sont vendus au rayon littérature jeunesse. Pourtant, les adultes se laissent aussi prendre au jeu. Des livres dits pop up, où chaque page explose devant le lecteur. Un monde entier surgit en relief, véritable sculpture de papier, accompagné d'un petit commentaire, la vision de l'auteur, le chemin pour penser, mais aussi pour toucher.

En effet, on cherche dans ces mondes miniatures ce que le titre du livre indique: le carré jaune, le point rouge, le 2 bleu, les 100 pastilles noires.

Un jeu de recherche qui confère selon moi à la poésie, notamment dans le 2 bleu, mon préféré des quatre volumes.


Du brouillard et des livres



Terre de brume. Une maison d'édition qui éditent des livres qui, en plus d'être beaux, se paient le luxe d'être intéressants.

Je les ai découverts avec la collection "Petites histoires de...", qui rassemble des légendes du folklore de mes chères terres bretonnes. Du fantastique celtique à l'aspect faussement réaliste.

Une littérature à la limite de la littérature, tant il nous semble lire des témoignages des anciens d'un village, nous expliquant pourquoi avoir peur à la nuit tombée.

Des lectures propices à l'imaginaire, renforcées en ce sens par les illustrations d'Emilie Etienne, dont je vous conseille le site, nommé "Darkfairies".

jeudi 4 mars 2010

pour l'aaaaaaaa...mour des livres (air de série connue)


Je suis une grande lectrice d'Anne Rice depuis mes 12 ans, date à laquelle je découvrais "Lestat le vampire", que je prenais en cachette à mon frère, car il me jugeait trop jeune pour le lire.

J'ai depuis lu tous ces livres, même ceux que la France n'avait pas encore diffusés (la chronique sur le christ par exemple).

Tous? Non. Il y en avait un qui résistait encore et toujours à l'envahisseur: "La voix des anges".

Concernant la vie des castrats italiens au XVIII, je l'ai cherché pendant des années, sans réussir à mettre la main dessus.

Soudain, alors que je faisais une énième recherche sur le net, le miracle était là, dans son format poche, n'attendant que moi après tant d'années.

Il a l'odeur des vieux livres. Sa couverture est un peu écornée. L'aspect passé de sa tranche donne envie de le caresser, comme pour lui retirer les quelques tâches que le temps lui a laissées. Le personnage de Gozzoli me regarde, se demandant pourquoi je ne l'ai pas encore ouvert, pourquoi je ne le dévore pas encore. Je fais durer le plaisir mon livre.

Je l'ai commencé hier. L'écriture est magnifique. Je suis à nouveau accro à Anne Rice. J'ai 12 ans à nouveau.

Messieurs de l'édition, rééditez-le, ne serait-ce que pour les jeunes générations,pour qu'elles sachent si Tony pourra se venger de sa famille par la douce mélodie du chant des castrats...

mercredi 3 mars 2010

quelqu'un à connaître


Cela fait quelques temps que le travail d'Anne Besson m'interpelle. Cette jeune femme, au cv plus long qu'un bras, s'est spécialisée dans la littérature Fantasy, et les implications des influences moyenâgeuses dans la littérature aujourd'hui.

Elle a écrit des livres sur notamment Tolkien et Aasimov, des ouvrages sur ce qu'était la fantasy (merci d'ailleurs à elle, je doute que j'aurais eu mon concours sans ces livres!)... Elle fait partie de l'association "modernités médiévales".

Bref, quelqu'un d'intéressant, qui rend ses lettres de noblesse à des genres littéraires souvent considérés à tort comme mineurs.

Quelqu'un à suivre, et qui a toute mon admiration.

dimanche 28 février 2010

un guide pour Maspalio

Un guide pour se promener dans les rues malfamées d'Abyme. Je m'y suis perdue avec bonheur comme je m'étais plongé dans le livre.

On nous renseigne sur les rues à éviter, les restaurants à fréquenter, les boutiques à ne pas manquer, les spectacles en tout genre... C'est un vrai guide touristique, mais pour Abyme, une ville créée de toutes pièces par Mathieu Gaborit, dans le livre éponyme.

Je rêve désormais d'aller acheter mes plantes chez les lutins, et ce malgré leur malédiction si vous ne prenez pas soin des plantes qu'ils vous ont vendues.

Pour ceux qui veulent lancer une campagne de jdr dans cette ville, c'est du tout cuit! (voir le jeu de rôle "Agone")

On y trouve en fil rouge l'histoire d'un homme qui, en découvrant la ville, comprendra que celle-ci désire le garder, et communiquer avec lui. Dans un endroit comme Abyme, cela amène des conséquences plutôt extrêmes.

Je vous laisse un petit exemple des illustrations du livre de Muriel Algayres, Raphaël Bardas, Nathalie Besson, et Raphaël Granier de Cassagnac.



le lapin dans le chapeau


Une petite merveille à découvrir absolument. Ne vous y trompez pas."Il suffit d'y croire" d'Angela McAllister n'est pas une histoire révolutionnaire. On pourrait même dire que, sans l'univers graphique incroyable de Grahame Baker-Smith, ce livre n'aurait pas eu autant d'impact.


Mais ce que je dis est un peu banal, puisque, dans toute littérature qui se respecte, illustration et histoire se sont toujours apportées, que se soit dans le sens que dans la beauté.

Mais ceci est encore plus vrai dans ce livre. En effet, il y est question du monde de la magie, sorte d'entre-monde où se retrouve tout ce qui a disparu par enchantement. Et là, force est de reconnaître que les illustrations y sont merveilleuses, et apportent énormément à la signification du livre.

Saluons aussi cette petite trouvaille, où une sorte de fenêtre permet au magicien d'apparaître dans un coin de page, image rassurante d'un enchanteur qui aime enchanter. Dans l'autre sens, cette fenêtre permet à la magie de s'insinuer dans le monde réel.

Grahame Baker-Smith se place dans la mouvance actuelle des illustrations en littérature jeunesse, puisqu'on y trouve des incrustes réelles au sein d'un univers graphique de dessin pur.

Bref, à lire et à exposer pour faire du bien aux yeux.

Je me permets pour finir un petit coup de gueule, car le titre et la couverture originale ont été changés. Nous perdons donc une belle illustration, ainsi qu'un titre qui donne à l'histoire une toute autre signification.

De "Léon and the place between", que l'on pourrait traduire par Léon et l'entre-deux monde, nous avons désormais "Il suffit d'y croire", titre qui peut amener à une toute autre interprétation, du type croire à la magie, c'est comme croire en soi, il suffit d'y croire. On place ici l'important sur le ressenti et non sur le monde entrevu par Léon.

Non que le titre français soit mauvais, mais il me parait s'éloigner de la pensée de l'auteur, et essayer d'ajouter de la profondeur là où, je vous l'ai dit, l'histoire n'était pas révolutionnaire.

Pour finir ce message, je vous laisse avec la couverture original, qui dévoile beaucoup plus que la française, mais apporte une jolie illustration en plus.

jeudi 25 février 2010

aaaaaaaaaaaah...


Ca fait maintenant quelques temps que je n'avais pas écrit sur ce blog, alors je profite de la sortie d'une de mes séries littéraires préférées pour revenir faire un tour sur mondafly. Ca tombe bien, pendant tout ce temps, j'ai lu beaucoup de livres, donc il y aura de quoi faire.


Mais revenons à nos moutons maléfiques avec le retour de l'épouvanteur. Le Sacrifice de l'Epouvanteur. Le tome 6.


Passons sur la nouvelle peu reluisante d'Hollywood qui a décidé de faire un film de cette série bien longue, promettant au mieux une pâle adaptation du roman, puisqu'une partie du frisson ressenti vient de ce que l'auteur ne montre pas, et des impressions du jeune Thomas Ward.


Soit la question habituelle, comment faire que le spectateur puisse avoir froid comme le héros afin d'accentuer l'identification? Tout un programme que seul un grand réalisateur pourrait relever. Mais ceux qui ont vu la boussole d'or savent maintenant qu'on choisit rarement ce genre de réalisateur pour ce genre de film...


Le sacrifice de l'Epouvanteur donc! Un très bon cru que celui-ci, une robe parfaite, beaucoup de tannin... Je plaisante, mais pas tant que ça. De toute la série, celui-ci dévoile de nombreux mystères sur la famille de Ward et l'origine des sorcières.


Nous passons donc à la fin du livre dans le vif du sujet, soit le véritable début de l'histoire qui nous mênera à ce que nous annonce l'auteur depuis le départ, la mort de Ward. Un rude combat s'engage avec le malin, et si vous êtes comme moi, il se peut que vous vous mettiez à crier un "non" désespéré à un certain moment du livre.


Bonne lecture!!!