dimanche 28 février 2010

le lapin dans le chapeau


Une petite merveille à découvrir absolument. Ne vous y trompez pas."Il suffit d'y croire" d'Angela McAllister n'est pas une histoire révolutionnaire. On pourrait même dire que, sans l'univers graphique incroyable de Grahame Baker-Smith, ce livre n'aurait pas eu autant d'impact.


Mais ce que je dis est un peu banal, puisque, dans toute littérature qui se respecte, illustration et histoire se sont toujours apportées, que se soit dans le sens que dans la beauté.

Mais ceci est encore plus vrai dans ce livre. En effet, il y est question du monde de la magie, sorte d'entre-monde où se retrouve tout ce qui a disparu par enchantement. Et là, force est de reconnaître que les illustrations y sont merveilleuses, et apportent énormément à la signification du livre.

Saluons aussi cette petite trouvaille, où une sorte de fenêtre permet au magicien d'apparaître dans un coin de page, image rassurante d'un enchanteur qui aime enchanter. Dans l'autre sens, cette fenêtre permet à la magie de s'insinuer dans le monde réel.

Grahame Baker-Smith se place dans la mouvance actuelle des illustrations en littérature jeunesse, puisqu'on y trouve des incrustes réelles au sein d'un univers graphique de dessin pur.

Bref, à lire et à exposer pour faire du bien aux yeux.

Je me permets pour finir un petit coup de gueule, car le titre et la couverture originale ont été changés. Nous perdons donc une belle illustration, ainsi qu'un titre qui donne à l'histoire une toute autre signification.

De "Léon and the place between", que l'on pourrait traduire par Léon et l'entre-deux monde, nous avons désormais "Il suffit d'y croire", titre qui peut amener à une toute autre interprétation, du type croire à la magie, c'est comme croire en soi, il suffit d'y croire. On place ici l'important sur le ressenti et non sur le monde entrevu par Léon.

Non que le titre français soit mauvais, mais il me parait s'éloigner de la pensée de l'auteur, et essayer d'ajouter de la profondeur là où, je vous l'ai dit, l'histoire n'était pas révolutionnaire.

Pour finir ce message, je vous laisse avec la couverture original, qui dévoile beaucoup plus que la française, mais apporte une jolie illustration en plus.

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